Le stockage d’engrais liquide doit se faire conformément au règlement sanitaire départemental (RSD) ou au titre de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). S’y ajoute l’obligation de résultat édictée par le code de l’environnement. Le respect de ces normes est un investissement non négligeable pour assurer la sécurité de l’installation. Dans le cas contraire, des risques existent. Lesquels sont-ils et comment stocker son engrais liquide en toute sécurité ?

Investir dans du stockage sécurisé

Le choix des matériaux

Les engrais liquides sont des solutions corrosives. Elles peuvent provoquer rouille et fuites si les installations ne sont pas conformes. Les différents types de cuves que l’on retrouve dans le commerce sont dites à simple ou double paroi. Il existe aussi des poches souples.

En termes de matériaux résistants à la corrosion, l’exploitant agricole aura le choix entre :

  • Des cuves à paroi métallique enduites de peinture époxy. C’est cette dernière qui aura la fonction de protection à la corrosion.
  • Des cuves en fibre de verre ou polyester.
  • Des cuves en inox.
  • Des poches souples en polyester enduites de PVC.
  • Des cuves en polyéthylène, de qualité standard et d’autres de haute qualité (traitement anti-UV)

La règlementation et sa traduction en pratique

Le mieux est de placer la cuve d’engrais liquide à l’écart des zones de circulation, sous abri pour les cuves simple paroi. Des distances de sécurité sont d’ailleurs prononcées dans le RSD entre l’installation et les zones habitées, la voie publique,…Les textes départementaux en donnent les détails.

Pour les cuves simples parois, un bac de rétention est obligatoire dans 80% des départements français. Sur le reste du territoire, le RSD ne l’impose pas mais il est évident que, les règlementations évoluant d’année en année, il est plus qu’important de créer votre installation en prenant en compte la nécessité de ce bac, ou en investissant dans une double-paroi. Il est construit à partir d’un sol en béton armé et de murs en parpaings, en prenant soin de positionner la vanne de remplissage à l’intérieur du bac. Attention : un bac de rétention non étanche ne vous couvrira pas en cas de fuites !

Dans tous les cas, son volume doit être égal à la plus importante des valeurs suivantes :

  • 100% du volume du plus grand réservoir.
  • 50% de la capacité totale des réservoirs associés à une même rétention.

Pour les cuves double-parois comme la SECURITANK 25000, la rétention est intégrée : elles ne nécessitent donc pas de bac de rétention et vous gagnez donc en emprise au sol !

Dans tous les cas, il existe une obligation de résultats: en tant que chef d'entreprise, il est interdit de polluer et le devoir est d'éviter toute pollution. ce qui équivaut à dire, avoir obligatoirement un bac de rétention (ceci s’applique sur tout le territoire français)

Cuves ne respectant pas les normes : les risques encourus

Les risques de pollution des eaux

La règlementation prévoit une distance minimale de l’installation par rapport aux cours d’eau, zones de captage et réseaux de collecte d’eau pluviales.

L’azote, sous forme de nitrate, est responsable de l’eutrophisation des cours d’eau. La conséquence directe en est la prolifération des algues et la modification en profondeur de l’écosystème qui se meurt dans un milieu anoxique.

Les risques légaux

En cas de manquement à la loi, le propriétaire de l’installation s’expose à une amende voire un emprisonnement. Une constatation de la pollution des eaux peut coûter jusqu’à 75000 euros d’amende et 2 ans d’emprisonnement.En plus de cela, le versement des primes PAC liées à l’éco-conditionnalité peut être remis en cause à hauteur de 5% des aides.

Les risques liés aux matériaux constituant les cuves

Les cuves à parois métalliques

L’écaillement de la peinture époxy est un risque important à cause du déchargement rapide des engrais liquide dans la cuve. Certains fournisseurs déchargent ainsi près de 30t d’engrais liquide en moins de 15 minutes, ce qui augmente d’autant l’agressivité du produit projeté avec force sur les parois de la cuve. Cet écaillement peut amener à des bouchage des buses de pulvérisation et une inutilisation des pulvérisateurs.

À noter que les nouveaux engrais liquides sont souvent composés de souffre : celui-ci dégrade la protection epoxy et par la suite la cuve.

Les cuves en polyester ou fibre de verre

Le principal défaut des cuves en fibre de verre ou polyester est le risque de suintement de l’engrais après plusieurs années d’utilisation. Ce sont aussi des matériaux très sensibles aux chocs. Les cuves doivent être bien amarrées au sol et soutenues par une masse de béton importante.

Les cuves en polyéthylène

Les cuves en polyéthylène peuvent souffrir d’une exposition aux UV prolongée. Chez Duraplas, nos cuves sont traitées anti-UV avec 2 fois plus de protection que la norme française UV8. Elles assurent ainsi une protection jusqu’à 2 fois plus élevée que le matériau standard et sont par ailleurs capables de se reformer après un choc. De plus, elles conviennent pour tout type d’engrais liquide, même les plus agressifs comme les azotes soufrés

Pour plus d’informations, retrouvez ici les différentes cuves proposées par Duraplas

Les cuves en inox

Les cuves en inox supportent en principe des liquides de densité inférieure ou égale à 1,2. Les engrais liquides atteignent parfois une densité de 1: attention dans ce cas, car, les soudures peuvent se rompre.

Les poches souples

La matière craint les UV. Pour ne prendre aucun risque, le mieux est de les couvrir. Le stockage d’engrais composé (avec soufre) est proscrit car il réagit avec le polyester et le fait durcir. De plus, les poches sont très fragiles par rapport aux rongeurs et au vandalisme (coups de couteau…).