Le soufre est l’un des nutriments essentiels aux cultures. Une carence peut provoquer une baisse de rendement de plusieurs dizaines de quintaux par hectare. La composante principalement affectée est le nombre d’épi/m2 et le symptôme, le jaunissement des jeunes feuilles. L’apport d’engrais soufré est une solution toute trouvée pour résoudre ce problème. Arvalis le conseille dans des sols spécifiques, souvent superficiels et à pH basique, en corrélation avec une pluviométrie normale à forte. L’apport se fait souvent par l’intermédiaire de thiosulfate d’ammonium ((NH4)2S2O3).

La carence en soufre affecte le rendement et le taux de protéines

Le soufre intervient dans la constitution de la chlorophylle et des acides aminés utilisés pour la fabrication des protéines. Il est également nécessaire à l’absorption de l’azote par les plantes par l’intermédiaire d’une enzyme.

Pour le colza ou le blé, les besoins en soufre se font ressentir à la fin de l’hiver ou début du printemps. Le maïs a quant à lui des besoins importants au stade 8-10 feuilles. Quand l’offre en soufre du sol est insuffisante pour combler les besoins des cultures à ces stades, un apport d’engrais soufré peut se faire en même temps que l’apport d’azote.

Un engrais combiné comme le thiosulfate d’ammonium avec adjonction de solution azotée est un choix tout à fait pertinent pour limiter les passages et gagner en temps.

Le comifer (Comité Français d’Etude et de Développement de la Fertilisation Raisonnée) rapporte les effets bénéfiques sur les rendements d’un apport de soufre en synergie avec l’azote :

  • Gain de 2 à 30 qt/ha sur blé.
  • Gain de 10 à 20 qt/ha sur colza.

Les teneurs en protéines des grains de blé peuvent aussi être impactés négativement en cas de carence, tout comme d’autres indicateurs importants pour la panification.

Le thiosulfate d’ammonium limite la volatilisation et la nitrification de l’azote

L’absorption du soufre par la plante se fait au niveau des racines, grâce aux ions sulfate (SO42-), tandis que l’azote est ingéré sous forme d’ammonium (NH4+).

Le thiosulfate d’ammonium est considéré comme étant un engrais a efficacité améliorée (enhanced-efficiency fertilizers ou EEF). Il relâche ses composés sulfatés et azotés sous des formes assimilables avec retardement pour améliorer leur ingestion par les racines.

Son efficience est meilleure que les engrais classiques grâce à son action inhibitrice. Il freine l’hydrolyse de l’urée en ammonium en agissant sur l’enzyme responsable de la dégradation, l’uréase. Il entraîne une réduction importante de la volatilisation de l’azote dans l’air. Sur certains produits, elle peut atteindre jusqu’à 25% de l’azote volatilisable apporté***.

La nitrification, qui transforme l’ammonium en nitrate, est également inhibée. Les risques de perte par lessivage ou lixiviation sont minimisés tout comme les risques de pollution des eaux superficielles.

Disponibilité des nutriments et résistance aux stress environnementaux

Dans les sols calcaires, une acidification qui a ses avantages

Une fois le souffre oxydé dans le sol, le thiosulfate d’ammonium provoque une acidification du milieu. Dans les sols aux pH très élevés, il peut aider à la solubilisation des oligo-élements et des éléments nutritifs rétrogradés dans le sol. La mise à disposition pour leur absorption par les racines est facilitée.

Un apport incontournable pour gérer les stress biotiques et abiotiques

Le stress des végétaux peut être :

  • Biotique, provoqué par les autres organismes vivants (attaque d’un pathogène).
  • Abiotique, provoqué par un changement d’environnement (carence en azote, dessication, variation climatique,…).

Le soufre est un composé essentiel pour gérer ces stress car il intervient dans la composition de nombreuses molécules régissant ses effets (anti-oxydants, méthylations, systèmes de réparation,…).

Un stockage délicat ?

On dit souvent que le stockage des engrais soufrés liquide est délicat, car le produit est corrosif. Mais il n’en est rien. Il existe aujourd’hui des cuves très résistantes et non soumises à la corrosion. Les cuves en polyéthylène vendues par la société DURAPLAS en sont un bon exemple. La société propose également des kits de brassage primés au SPACE Innov’ pour éviter la cristallisation du produit en hiver sous l’effet des températures négatives.

 

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